giovedì 30 settembre 2010

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Métropolite Hilarion de Volokalamsk:
parler de «brèche» dans le dialogue
orthodoxe-catholique ne correspond
 pas à la réalité



Comme l'a précisé Mgr Hilarion (Alfeyev), président du département des relations extérieures du Patriarcat de Moscou, le document de travail de la commission mixte internationale pour le dialogue théologique entre l'Église catholique romaine et l'Église orthodoxe, diffusé par les médias, ne reflète pas la position de la partie orthodoxe sur la question de la primauté de l'évêque de Rome et ne peut être examiné que comme un matériel de travail pour la poursuite des travaux (ndt: voir cette note). Contrairement aux affirmations de la presse, lors de la réunion de la commission théologique orthodoxe-catholique à Vienne, aucune «brèche» n'a été faite. La réunion a été entièrement consacrée à l'examen du rôle de l'évêque de Rome au Ier millénaire. Un document, discuté l'année dernière à Chypre, avait été préalablement préparé par le comité de coordination de la commission. C'est le brouillon de ce document qui «a fui» dans la presse, et a été publié.
A priori, on pensait que l'on pourrait achever la discussion de ce document à Vienne. Toutefois, c'est autre chose qui s'est produit : beaucoup de temps a été consacré à la discussion du statut du texte en question. Dès le début de la réunion, les membres orthodoxes ont insisté pour que «le document de Crète» ne pouvait être ni publié officiellement au nom de la commission, ni signé par ses membres. De notre point de vue, ce document nécessite un remaniement important, mais même après remaniement, il ne pourra avoir qu’un statut de «document de travail» (instrumentum laboris), utilisable dans la préparation des documents ultérieurs, mais lui-même n'aura aucun statut officiel.
Le «document de Crète» a un caractère strictement historique et, en parlant du rôle de l'évêque de Rome, ne mentionne presque pas les évêques des autres Églises locales du premier millénaire, ce qui donne une idée incorrecte de la répartition des pouvoirs dans l'Église primitive. En outre, dans ce document il n'est pas énoncé de façon claire et précise que la juridiction de l'évêque de Rome au Ier millénaire ne s'étendait pas à l'Orient. Il reste à espérer que ces lacunes et omissions seront comblées lors de la finalisation du texte.
Après une longue discussion, la commission a décidé que ce document devait impérativement être retravaillé et que la décision finale sur son statut serait présentée à la prochaine réunion plénière de la commission, à savoir, dans deux ans probablement. Pour cette échéance, un projet de nouveau document sera élaboré : il envisagera la même problématique, mais du point de vue théologique.
Pour les participants orthodoxes, il est clair que, au Ier millénaire, la juridiction de l'évêque de Rome s'étendait exclusivement à l'Ouest, alors qu'en Orient les territoires étaient répartis entre quatre patriarcats — Constantinople, Alexandrie, Antioche et Jérusalem. L'évêque de Rome n'avait aucune compétence directe sur l'Orient, bien que, dans certains certains cas, les évêques d'Orient fissent appel à lui en qualité d'arbitre dans les disputes théologiques. Les démarches en question n'avaient pas un caractère systématique et ne peuvent aucunement être interprétées dans le sens que l'évêque de Rome aurait été considéré en Orient comme le dépositaire de l'autorité suprême dans l'Église universelle.
J'espère que lors des réunions suivantes de la commission, la partie catholique sera d'accord avec cette position, qui est confirmée par de nombreux témoignages historiques.

Source : Site officiel du Patriarchat de Moscou


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